dimanche 24 décembre 2006

Lettre à un idéaliste

O grand maitre du kung fu de ouf qui pete sa grande mere,

et oui, cher ami, taaaaant de temps et de distances nous separent, mais, malgré tout, le lien numérique nous permet de nous transmettre, avec joie, nos recentes pérégrinations.

Et oui, cher ami, déménageur. mais pas a plein temps. En fait, l'ami de ton ami le caméléon, m'a pistonné dans une boite d'interim spécialisée dans le demenagement. Donc me voila demenageur, levé a 4h le matin, arrivé a 5h10 a la gare, pour le train de 5h25, direction paris nord, dodo en route pendant 50 minutes, puis debout, 500-600 metres a pieds, puis arrivée a la boite d'interim a 6h30.
La, petit a petit, les chercheurs de boulot comme je les appelle, arrivent.
Puis, petit à petit, nous partons avec chacuns nos feuilles d'heures, dans des directions differentes, avec parfois quelques compagnons de fortune, des collegues, que nous apprenons a connaitre sur la route.
Metro, RER, bus, rien ne nous arrete. A deux, trois ou quatre, a pieds, ou en transports, on arrive a l'heure, du café ou du demi dans la gueule, on gere.
Des armoires, des bureaux ?
Pas de soucis, le chef de chantier nous file les ordres, je vide les cartons, gere les bureaux avec les autres, aide a descendre les armoires, en porte meme parfois avec les conseils assidus donnés par les "vieux", les habitués...
Mais tu sais quoi Ben ?
Tu m'a demandé de faire les boulot physiques.
Tu m'a demandé d'aller a l'usine.
Tu m'a meme dit d'aller dans la legion.

Non Ben. Je sais ce pour quoi je suis fait. Je sais quelle est ma voie. Aucun besoin de me dire qu'il faut essayer tout le bordel...
Je suis un rat de bureau. Je suis un branleur d'informaticien. Ne me demande pas des choses que je ne peux pas. Je n'ai pas ton physique. Je n'ai pas ton mental. Le mien est suffisant pour regler un probleme de carte son, de ligne de code defaillante, de faille beante, mais pas de portage d'armoire.

J'espere que tu comprendra, je dois rejoindre mon ami qui se pete le crane, je l'ai laissé de coté trop longtemps, lui, qui me consacre tant.

Bien a toi,

Amicalement,

Etienne

mercredi 27 septembre 2006

Je suis la

de tout mon long, enfin, ce que ma structure osseuse detruite me permet.
Ca doit bien faire cinq minutes que je suis la, gisant, les bras et les jambes un peu n'importe comment, et la tete en vrac, ouverte, un non mince filet s'echappant d'une enorme ouverture sur le dessus du crane.

Je n'en pouvais plus. Les cachets tout ca... ca ne marche pas. Et puis on m'a poussé a bout. Des gens se prenant pour Chuck Norris, d'autres me lachant pour des raisons toutes aussi invalables, tout etait la pour ca.
Surtout ce matin, ma mere leur avait filé la clé de la maison, moi en bon ami je leur avais donné le code du cadenas quelques mois plus tot, et ils avaient pu rentrer dans la maison, puis venir dans ma chambre.

La sirene des pompiers se fait de plus en plus proche, ainsi que mon ame commence à s'extirper de mon corps. Je meurs, et je revis. Qu'est ce qu'il m'attend apres. Pfff rien a branler. J'ai deja tant attendu de mon vivant, les gens croyaient que j'attendais que tout tomberait tout cuit dans ma bouche noooon, je voulais juste profiter de ma jeunesse.

Une fois dans ma chambre, ces sauvages se sont attelés à debrancher mon ordinateur pour l'emporter. Mon couteau de 12cm sous l'oreiller, je bondis et leur arrache l'alimentation décrochée du support principal pour assener une premiere virée de couteau à l'impie qui le tenait.
C'etait ben. Un ami de longue date. Mais aujourd'hui ces choses la n'ont plus de sens.

Les pompiers defoncent le portail a coups de je ne sais quoi pour se frayer un chemin jusque moi.
Arrivé a ma carcasse, le bleu qui commencait ce jour la ne peut reprimer un vomissement. Je suis la, la cervelle à l'air, encore conscient.

Les deux autres mecs sont figés. C'est vrai que depuis le temps que je parlais sans agir, ca fait drole de me voir eventrer un gars. Je brandis mon arme vers eux leur demandant "vous en voulez aussi hein ? vous en voulez ???"

Les pompiers prennent milles precautions et tentent de me garder en vie par n'importe quel moyen. Ils me parlent, me demandent mon nom, ou j'habite, quel jour on est...

A ce moment l'un des deux prend mon bras tenant l'arme, et reussi a me faire lacher.
Je me debats tant bien que mal, et je sais qu'en ayant gravement blessé leur acolyte, ils me feront pas de cadeaux.
Je me debats tant bien que mal et reussi à m'enfuir dans la chambre de ma soeur, juste en face.

Les pompiers prennent mille precautions une fois de plus pour me mettre sur un brancard, une fois apres avoir rammassé tout le bordel, en maugréant que je sois encore en vie.

Je me retrouve dans la chambre de ma soeur, fermée a clé, la seule issue etant la fenetre. Mais je suis a 20 metres du sol.
La voiture de ma mere est garée juste en dessous. Je me dis qu'en sautant la tete la premiere, je pourrais ecourter ce bordel.
Seul probleme, la porte de la chambre commence à ceder sous les assauts des deux autres.
Apres le saut, et la chute (tres rapide), je fais un enorme boum sur la voiture maternelle.

Dans la voiture des pompiers, j'entends une derniere phrase avant de m'eteindre a tout jamais.

"tu peux me depann une clope man ?"

dimanche 3 septembre 2006

Tiens c'est marrant....

je viens juste de voir que blogspot avait changé un peu. Enfin j'ai toujours pu me connecter pour vous repandre ma merde, c'est le principal.
J'ai une nana. Enfin a moitié. Elle me demande d'arreter les cachetons, le canna, et la tise sous un mois. Enfin elle me laisse un mois en gros.
J'en discutais avec l'un des amis tout a l'heure, lui il pense que c'est impossible.
Moi j'veux y croire vous savez pourquoi ?
Ben c'est tout con, je suis pas né le spliff a la bouche et la kro dans la main avec la plaquette de xanax qui attendait que moi.
C'est des vices que j'ai cultivé années apres années, mais dont il est tout a fait possible, au prix d'efforts assez consequents, de se debarasser.
Et j'veux le faire. Je sais que les gens qui lisent ce blog sont de mon entourage proche et que j'peux pas vous la faire a l'envers.
Regardez. Si j'me plante, bah bordel, j'aurais au moins essayé !

samedi 3 juin 2006

Ma niece de merde

Ouais, j'vous ai parlé qu'un pti peu de ma niece.

Apres tout, les choses qu'on aime, on les garde pour soi. J'vais pas tout vous dire sur ma niece, bordel de merde.

Elle est jolie. Oh que oui. Tout a commencé un an et demi en arriere. Deja, je l'aimais. Cette petite bouille inocente, du genre je vais avoir un vie sans faire chier personne, j'adorais ca.

Et puis elle a grandie. Et je ne l'ai pas vue faire. Maintenant, a un an et demi, doutez vous bien que je la guette d'un oeil plus que furtif. Comme vous le savez, elle m'appelle Tonton. Ptain, elle a un an et demi et elle m'appelle tonton bordel !!!

Elle appelle ma mere mamie et ma soeur maman. Bien entendu mon beau frere se retrouve affublé d'un "papa". Bordel... Comment à un an et demi on peut dire ces choses la ?
Cette question se pose generalement pour des choses racistes et antisemites... pour des gens agés ! mais non, la, elle n'a qu'un an et demi, et elle dit deja maman, papa, mamie, tonton.

Bordel, je craque.

EDIT : LES LIENS NE MARCHENT PAS ENCORE !!!
---- pour les voir, les voici :
http://dominique.pelc.club.fr/puzzle.asf
http://dominique.pelc.club.fr/paques.asf

Vous pourrez la voir sur cette video completer un puzzle pour la deuxieme fois, en fait la premiere mon beauf n'a pas eu le temps de mettre la cam.
Et la, vous pourrez la voir a paques.

Ca nous rajeunit pas tout ca.

lundi 15 mai 2006

Dany

Dans une vie de toxicomane/alcoolique, il y a forcément des cures ou des passages en H.P.
Ca m'est arrivé deux fois. La version officielle c'etait une cure, et la version réelle un pti sejour au club med, comme on dit la haut.
Dimanche matin, une partie de notre équipée fantastique se retrouvait dans un bar de Pont, pour "se reveiller". Les deux comperes choisirent un café, moi un demi.
En fait, sur le parking nous avions rencontré un de ces amis du club med.
Dany.
Il a 59 ans. Les rides l'ont encore plus attaqué que la derniere fois que je l'avais vu.
En fait il n'avait pas dormi ce soir la. Il attendait une femme, a la gare.
On apprendra plus tard que c'est a la gare de Compiegne, a 40 km d'ici.
Il a pleuré lorsqu'il nous a raconté la mort de sa future femme deux jours avant le mariage. Decouvrant ainsi sa machoire superieure edentée.
Mais il est gentil dany. Il a offert ses cigarettes, ses demis... et sa gentillesse.
Il a toujours une expression cynique pour faire mouche. Il fait un peu désabusé parfois. Mais il a toujours le moral.
On a toujours la larme a l'oeil quand on voit dany.
Et il est parti. A Compiegne. Et je pense qu'il a attendu pour rien, je sais pas, un truc comme ca qui m'est venu a l'esprit. Les gens gentils de nature n'ont jamais de chance.

vendredi 12 mai 2006

O tempora o more

Ne me demandez pas ce que ca veux dire.
C'est l'une des phrases du pirate qui sort toujours la morale de l'histoire en latin/grec une fois rasés encore par Asterix et Obelix. Si si, quand ils sont dans la flotte, accrochés a une planche du bateau défoncé par les deux héros.
En fait je voulais parler du temps qui passe.
Je viens de retomber sur des photos de l'année derniere de ma ptite niece.
Elle a un an et demi. Un amour. Meme si elle pleure pour que dalle, je m'en fous.
On joue a cache cache. J'me planque, je sors et j'fais "ahah tete de noeud !!!" et elle eclate de rire.
C'est marrant comment on apprend la vie. Ben nous meme on s'en rend pas forcément compte. Genre on a 2-3 mois, on aura pas de souvenirs.
Mais la on le voit. On voit les choses evoluer, l'harmonie du visage changer, pas forcément en pire d'ailleurs, les habitudes se prendre, les codes avec sa gamine quand je la vois avec ma soeur, toutes ces petites choses la. Et pourtant je ne la vois pas souvent.
En fait, je suis officieusement banni de chez ma soeur.
En effet, leur bar se situe dans le salon, normal. Mais la ou je dors, c'est dans le canapé du salon. Et le bar n'est pas fermé.
Alors comme c'est moi, ben c'est pas possible, je pourrais me lever la nuit pour defoncer le bar.

Et ils n'ont pas tort. Alors j'acquiesce. De toutes facons, c'est un peu moi qui le veux aussi.
Pourquoi j'ai pas fait ces putains de cures ? Pourquoi apres huit mois d'esperal je me remets a boire de plus belle ?
Mais la biere descend le canal, et les etats ethyliques s'enchainent. Tous differents des autres.
Tout a l'heure j'ai un ami qui est passé. On a parlé. Crument. Mais bordel, qu'est ce que ca fait du bien. Quelqu'un qui dit les choses comme il le ressent, brut, sans decoffrage.

J'vous ai pas dit ? Elle m'a appelé tonton au téléphone tout a l'heure. J'ai pleuré.

dimanche 30 avril 2006

Lisa

Il faut que je vous parle d'une femme.
Elle est belle, brune, les cheveux longs, et très intelligente.
Elle fait partie d'une de mes conquetes. Oh attention, j'en ai pas eu des tonnes.
Mais des comme ca, ca s'oublie pas.

Je vous ferais grace de notre rencontre, bien que, la premiere fois que je l'ai vue, c'est sortant en courant d'un pub, et je pourrais vous dire, ce genre de moments la, on les oublie pas.

On est resté un an ensemble. Avec beaucoup de hauts en fait. On s'entendait à merveille. Je lui faisais la cuisine, elle faisait le lit.
J'adorais passer mes mains dans ses longs cheveux. Tiens, je fais peut etre une faute sur cheveux. Tant pis. Elle etait douce. Jamais un mot plus haut que l'autre. La quintessence meme de la feminité.
On s'endormait toujours de la meme facon : j'allongeais mon bras, elle se blotissait dessus, et nous nous serrions pour une nuit supplementaire de delices (je ne ronflais pas encore à l'epoque).
Elle etait vegetarienne. Moi qui adore la viande, on aurait pu dire que c'etait mal tombé. Mais elle adorait mes pates.
Ma mere et elle s'entendaient à merveille. Ma mere lui parlait de son boulot, elle de sa fac de psycho, et ca se passait tres bien.

Mais elle est partie.

Tous mes potes en etaient fous. Ils defilaient à la maison essayant de lui attirer quelques faveurs, un sourire, pourquoi pas une promesse ? Mais elle restait mienne.
Nous faisions l'amour 4 à 7 fois par jours. C'etait une entente parfaite et mutuelle à ce niveau. Chacun savait ce qui faisait vibrer l'autre.

Mais elle est partie.

Mais, apres 7 à 8 mois, après avoir rencontré ses parents, je me suis mis à boire de plus en plus. Bon, avec ses parents, on s'eclatait genre 5-6 bouteilles de rouge par soirs.
Et puis je supportais cet alcool de moins en moins, je commencais à m'egarer, je disais de la merde... j'avais 20 ans.

Et un beau jour, elle me demande de ne plus boire.
Un autre jour, je bois l'apres midi, je vais chez un ami, precisement le mec de sa meilleure amie. Et le soir meme, il lui dit que j'ai bu.
Je l'ai au telephone, elle m'en parle, encore sous l'effet, mon sang ne fait qu'un tour.
J'etais chez un ami. Je rebois un coup, et les appelle tous. "Eh les mecs, un gars a balancé à ma nana que je tise ! Vnez on va le peter !!!"

Nous voila partis, a quatre, en voiture.
Chassé dans la porte. Volée de chaises.
Droite dans la gueule.

Je venais de sceller mon destin. Elle ne reviendra plus.

mardi 18 avril 2006

Peux pas dormir

Trois heures et quelques du matin.
La peur gratte mes parois gastriques. Deux jours sans boire, est-ce si difficile ? Apparement.
Mon estomac se noue.

Pas moyen de dormir dans ces conditions. Oh, bien sur, j'ai un ami que j'appelle dans ce genre de situations, et il me depanne un verre, pas plus. Mais si je le fais, si je le bois, ben j'aurais un peu niqué mes promesses.

Mes promesses...
Oui, oui, j'arrete de boire tout de suite tiens. T'as vu comment je suis malade ? Je suis pas con a ce point bla bla bla bla.... Toujours la meme chose depuis des années.
Beaucoup de gens appellent celles-ci des promesses d'ivrognes, l'image est bien sentie.

Faut dire, y'a quelque chose qui me motive. Je suis passé de 54 à 62,5 kilos en trois semaines, date de ma première crise d'epilepsie.
Arrêt trop brusque de l'alcool et fatigue disait le medecin... Je dirais imbibage extreme plutot.
Toujours trois heures et quelques, je vais essayer de dormir deux ou trois heures.
Je sais que demain, elle sera la. A m'attendre, à me pousser au vice. La personnalisation de nos maux leur enleve un peu de leur superbe je trouve.

Une facon comme une autre de se preparer, et de passer à travers.

lundi 17 avril 2006

Un feu dans la nuit

Ce qu'on adore faire dans notre patelin, c'est faire des feux. En effet, la campagne aidant, on est isolé facilement et le bois est en abondance (surtout chez les voisins d'ailleurs, mais le mieux est sur place, en absence de voitures).
Generalement, cet embrassement de la nature est toujours excuse à toutes les beuveries imaginables.
Mais ce soir la, on avait pas de tise.

Après le traditionnel ramassage de bois aux alentours, on fait partir le feu, on le fourni un peu au fur et à mesure, et on se pose rouler, on fume, on discute, on rigole, et on s'occupe tous un peu du feu, chacun notre tour, dans un ordre eclatant d'organisation, sans concertations.

Y'a pas de risques pour les alentours. Les habitués de la taverne de Jol sortiraient des "mouarf faire des feux à c't'age la mais arretes gars !" ou du "le feu est interdit par la loi 234 alinea 46 du paragraphe 13 du chapitre 19, et est passible d'un coup de pied au cul".
Mais non, on met des pierres tout autour, on fait ca en dehors de l'herbe et loin des buissons ou autre, et surtout, on le termine par un petit pipi collectif pour laisser l'endroit sur. Certains diront qu'on marque notre territoire. Bah, allez savoir.

Tout avait commencé en 98, lorsqu'avec mes potes de l'époque, on avait fait notre premier feu ensemble. On avait un pack de 24, à l'epoque c'etait largement suffisant pour trois, et on a fait un feu pas trop mal. Mais surtout c'etait le premier. Un pas de plus vers quelque chose.
Et on a prit ensuite l'habitude de se voir tous les week end lorsque l'epoque etait bonne et le temps le permettait, pour faire un feu, avec de l'alcool, et des spliffs.

Mais les années passant, je ne dirais pas que les habitudes se perdent, mais les choses changent. La on peut dire que ca a changé sur plusieurs plans : on buvait de plus en plus, les feux duraient de plus en plus longtemps, et nous aussi dans la lente course qui nous menait jusqu'à l'aube. Les joints s'eternisaient moins, les packs, en nombre de plus en plus conséquent, duraient moins longtemps.
Puis nous sommes tous parti de notre coté. Moi le premier d'ailleurs. Et la, aujourd'hui, je revois L. qui boit 6-7 huit-six par soirs, qui se cache de sa copine pour picoler, je revois M. bon qui est un peu comme moi, se foule pas trop pour bosser et toujours la pour une bonne biture, et j'en revois encore d'autres....

Et bien très peu aujourd'hui sont raisonnables sur l'alcool.

Alors quand je vois ce que j'appelle les "bières de jeunes", comprennez par la boomerang, smirnoff ice et autre bieres sucrées à outrance, ca me fait un peu peur.
Certains diront que seule la manière de consommer change, mais ce genre de binouzes est faite pour attirer les jeunes qui veulent se la peter.
Enfin ca m'empeche pas de m'en taper quelques unes de temps en temps.

Un reveil plein de questions

Le bip-bip du téléphone fixe me tire d'une torpeur éthylique assez lourde.
Première chose, quelle heure est-il.
3h24 du matin.
Ce bip-bip signifie qu'il n'a plus de batteries. Alors pourquoi etais-je endormi dessus, sur mon bureau ?

Certains souvenirs commencent à ressurgir, sous forme de flash.
Tout commence par un souvenir en presque début de soirée, avant de perdre pied.
J'etais chez un pote, beuverie, comme tous les soirs. Le problème, c'est la tonne d'anxiolytique et d'anti-psychotiques qui me sont prescrits et que je prends. Il est bien marqué sur la notice : "bla bla, pas d'alcool !". Ca fait un effet big bang dans la tête, et on perd pied assez facilement. En fait generalement c'est les potes le lendemain qui font "oh purée, tu te souviens quand t'as fait ca ? Et ca ? Purée man, arrete de boire !!"
Et, je sais pourquoi, je me doute que demain ca sera pareil.
Difficilement, je me lève de la chaise du bureau. La, faut trouver de la flotte, mon gosier est aussi sec qu'une plage artificielle.
Je sens mon corps prendre conscience, d'une que je suis debout, et de deux que je suis reveillé. Tout doucement, toutes les fonctions reprennent le boulot, a la manière d'un ordinateur qui s'initialise.

La musique, comme d'habitude, continue de tourner. Elle passe un petit morceau de jazz tout à fait en adequation avec la situation. Il me faut une clope. Lentement, je me mets en quete de tabac.
Avais-je un paquet de clopes ? Du tabac a rouler ? Des mégots à rouler ? Ou rien même ?

Une fois la main mise sur le paquet de clopes, je me jette sur l'une d'elle. Une allumette meurt, et je revit.
Je fais rapidement le tour des objets qui se trouvent au pied du bureau. C'est generalement la que je met toutes les choses interessantes, comme de la biere.
Par chance, je tombe sur l'une de ces 8.6, mais l'etat de mon mal de crane me fait l'eviter.

Je change rapidement de musique, met un truc qui bouge un peu plus, et va vidanger le colosse. De retour, il faut que je sache qui j'appelais ou m'appelais. La je saurais si je suis vraiment parti en sucette, ou si le pilote automatique a bien marché. Tiens, d'ailleurs, comment suis-je rentré ?

Et la, je la sens venir. Elle guettait, au coin, attendant que je sente mon corps reprit pour avoir confiance. Rapide, violente, voila la crise de foie. Des remontées commencent à se pointer, je cours aux chiottes.

Apparement je n'ai, une fois de plus, mangé que liquide ce soir. Ou bien j'ai mangé tot.
De retour, je lance sur le pc la liste des derniers appels emis et recus.
1h23 : 06........

Merde. C'etait un portable et ca taxe a mort. Si je suis resté deux heures j'vais encore me faire dechirer.
Et le problème encore plus hardcore, c'est que c'est le portable de mon ex.

Qu'est ce que j'ai bien pu raconter ?

Un premier post a jeun, ca commence bien.

Rah purée. J'avais bien dit qu'on m'y prendrait jamais.
Faire un blog. Faire coucou, mattez mes tofs, j'ai des potes et je fais des mega teufs.
Ah ca non.

Et la, quatre heure du mat, je ponds ce truc. Pourquoi ?
Disons j'ai changé d'avis. En fait, entre temps, j'ai vu des blogs pas mal du tout, et qui avaient un sens. Alors si je peux, par ma ptite experience de rien du tout, aider, ou je sais pas, montrer des facettes méconnues du produit en question, j'me dis que ca sera pas vain.

J'vais plancher sur ma vie, mes potes, ce qu'il se passe jour après jour... Enfin si j'ecris tous les jours, d'ailleurs. Pour faire partager un peu le quotidien.

Ca doit bien faire 3 ans que je dois faire une cure. Bon y'a eu des arrêts entre les deux, mais une bonne partie du temps donnée à l'alcool et aux beuveries.
J'ai meme arreté 8-9 mois. J'etais a peu près bien, et au pot de depart d'un bon pote du boulot, vlam, c'est reparti.
J'ai bossé dans une salle de jeux en reseaux pendant un moment. Ben tous les soirs, avec la ptite paye au black que je faisais, c'etait direct acheter la tise du soir, eh faut pas deconner on s'est retenu toute la journée, et la reste a ma mère, qui m'heberge. Ah ouais, je suis pas foutu de tenir un boulot, donc d'avoir une paye fixe, donc un appart.
Enfin ca va de pair je pense hein.

Donc ben je vais bien voir dans les jours qui suivent si je vais continuer ou pas. J'en ai pas mal à raconter.