samedi 28 février 2009

Citron

C'est horrible.
Tu sais, comme quand tu prends un citron, tu le presses, et tu le bois juste derrière.
Au départ, ça passe, on sent pas trop.
Le goût arrive ensuite, plaisant.
Puis l'acidité. Violente, elle attaque le palais.

J'ai un peu ce sentiment là. A vrai dire, je crois que je me suis pas remit de mon dernier jus de citron. Et c'était toi.

Je devais être le seul heureux. Tu sais, on dit toujours "bienheureux l'imbécile qui ne sait".
Je pense que je ne voulais pas savoir. Pas voir. Tout me semble si lointain maintenant...
Et pourtant, impossible d'oublier cette foutue acidité.
Alors on se dit qu'on va changer, on va prendre moins acide, un pamplemousse par exemple. Seulement c'est pas le même gabarit !

C'est tout de suite plus dur à presser, on en mets partout. Ça colle.
J'aurais tant voulu que tu aimes cette pulpe, assez sucrée, qui redonne un coup de fouet. Encore faut il vouloir la gouter. Et attendre que le tout soit pressé.

J'ai même perdu l'envie d'écrire suite à tout ça, malgré ce que je pouvais dire.
Comme si cet acide m'avait brulé tout envie d'être.
Aujourd'hui, je commence à me relever. Aujourd'hui, je recommence à vivre. Aujourd'hui, je commence à oublier.

D'alcoolisation forcenées en alcoolisations paroxystiques, j'en suis arrivé là, aujourd'hui. Plus vide que vide, pire que quand tu m'as laissé.
Mais j'ai envie. Envie d'y croire ; attention, pas d'un hypothétique retour, apres tes dernières paroles, même si j'en meurs d'envie, je ne veux plus te revoir. En arriver à débiter de telles conneries sur ses propres sentiments pour se raviser dans la semaine d'après, ca donne vraiment pas envie ni confiance.

Tout comme la fois ou tu m'as dit être allée voir une amie sur pont...

T'es partie avec mon âme. T'es partie avec tout en fait. Avec mes envies, avec ma motivation, avec mes projets.
Ou alors c'est eux qui sont partis en même temps. Va savoir.
De temps en temps, j'me referais bien un jus de citron.

Mais c'est tellement acide... je pense pas.