lundi 22 mars 2010

Allons-y, alors. (1)

C'était vraiment de la merde. M'arrêter dans un bar, après tout ce temps et vu la situation, c'était vraiment de la merde. Mais j'avais pas le choix : encore deux heures et quelques à attendre, pour un plan foireux, du genre aider un ami qui se met lui même dans une sale situation. Mais après tout, pour l'avoir fait pendant douze ans, on aime bien avoir des gens avec nous, dans ces cas-là ; alors j'l'ai pas laissé tomber, pour une fois.

Maintenant, le problème était pas si grand que ca : pas spécialement plus envie de boire que la dernière année écoulée, bien dormi la nuit dernière, j'me sentais pas du tout de picoler quoi que ce soit d'alcoolisé. Juste de me trouver dans ce bar merdique, avec deux trois vieux parsemés autour du comptoir, toussant, reniflant, picolant à intervalles irréguliers, maugréant en lisant le journal à disposition, tournant au gré du populisme des articles, glanant des réactions toujours plus outrées.
C'est tout ça, que j'aimais pas, cette ambiance avec du bleu blanc rouge, ces gens détestant les sales fumeurs de joint alors qu'ils sont pétés dès neuf heure du matin. Ces gens déversant des litres de vomi sur les jeunes au volant, clouant au pilori des inconscients, alors que dans quelques heures, après une bonne série de cannons, ils allaient monter dans leur caisse, et partir bourré comme des coins, finalement, bien plus que pas mal de monde sur les routes à ce moment.
Bah, les vieux...

J'attendais depuis déjà une bonne heure, mais j'voulais être en avance. C'est marrant, je dis depuis quelques temps que ce monde a un soucis de valeurs, et j'avais mis de coté un paquet de trucs importants pour partir avec Ben. On allait finalement partir en Belgique, "mmh euh... payer des puteuh..", prononcé d'une toute petite voix, caricaturalement honteuse, avec un petit sourire, parce que ça fait marrer, quand même. Ouais, et on allait se péter le crane aussi. J'avais réussi à mettre la main sur une quantité suffisante d'herbe pour passer une nuit dépravée dans les règles de l'art, si on y ajoutait les prévisions d'activités une fois sur place.

Y'avait comme un besoin commun de ce genre de soirées ; vous savez, genre celles où boire plus que de raison n'est que le début, avec les souvenirs de la veille racontés au réveil par les potes, parce que vous ne vous souvenez pas non, d'avoir été à poil en train d'insulter une dizaine de gendarmes qui vous ont finalement laissé partir. Ce genre de soirée, quoi. Pour le coup, et pour ma part, ça n'allait pas arriver.

Et il est rentré, en faisant pas forcément beaucoup de bruit ; mais par contre, il avait un quelque chose que l'on pourrait traduire rapidement par "purée, lui, on le remarque quand il rentre". Non, pas Ben, un mec, la trentaine passée, pas trop mal sapé, avec toute la prestance qui dégage de l'assurance par flots entiers. Peut être un peu trop même. Un petit bonjour rapide et assuré, et il s'assoit, à quelques mètres, en face. C'est à ce moment là que mon portable sonne, c'est Ben.

Ben, ce qui est génial, c'est qu'on peut compter sur lui. Une fiabilité quasi parfaite, comme dirait l'autre. S'il vous assure qu'il sera en slip sous votre fenêtre pour jouer de la mandoline, vous pouvez vous y attendre sans problème. Si la vie était une entreprise, faire des trucs de dingue serait son fond de commerce.

"mec, j'suis la dans 5 minutes ! j'me suis juste arrêté prendre de quoi boire, bon, j'ai pas abusé, je sais que je serai tout seul à boire et..."
Oui, c'est vrai. Il sera seul à picoler. C'est génial, parce que je sais que je peux compter sur lui à ce niveau d'une certaine manière. En fait, il me laisserait déconner si je devais boire de l'alcool à nouveau, et encore j'en suis pas forcément sur, mais, ce dont je suis sur, c'est que je prendrais très cher, et à tous les niveaux. Autrement dit, c'est comme ça, et il faut même pas imaginer un autrement. J'adore.

Le temps de tuer le café en une gorgée, mettre une clope au bec, et je me lève, pour payer et partir. C'est à ce moment que, dans le mouvement et sans volonté particulière, je regarde à la volée le mec rentré plus tôt.

lundi 1 février 2010

Je crois que je

Je peux sentir les milliards de kilomètres qui n'en sont pas qui nous séparent.
Je crois savoir ce que tu penses, je pense croire ce que je sais.

Ca fait un an, et quelques mois. Il me semble que c'est une éternité, comme la dernière bière quand on est le lendemain d'une cuite.
Y'a cette envie qui revient, comme la marée quand elle tente une millième fois de bouffer la plage, rapide, dans un mouvement qui, si on le regarde de près, fait flipper, nous fait dire que cela va tout emporter.
Elle est la, galopante, qui remonte le long du bide, en commencant dans le bas du ventre. "Je suis heureuse maintenant". J'ai eu envie de reboire. Mais je ne l'ai pas fait.

Je devrais être content. J'devrais me dire qu'après tout, c'est ce que je cherche pour elle, que c'est de la balle ! Mais non, ca me tue, encore plus que 11 mois d'efforts à en chier, ca me tue, me laisse la, sur le bord, vide, une fois de plus.

"Je ne peux pas reprendre contact avec toi."
Ca me fait penser à toutes ces demis merdes qui disent qu'une société sans argent est impossible. Sauf qu'elle est pas une merde, elle est pas médiocre, du coup, j'peux pas la classer dans la catégorie des gens cons. C'est peut-être moi, à retardement, c'est peut être la force des choses, qui est une grosse putain de sa mere, ou c'est peut etre encore tout ca et d'autres choses auxquelles j'ai pas envie de penser.

J'ai mal, j'ai eu mal à cette lecture. Très mal. J'ai reconstruit un peu ce à quoi je croyais et à quoi et qui je donnais du crédit, et tu rentrais dans cette catégorie. Non pas que tu en es sortie, mais ce n'est pas ce qui a l'air de te motiver, d'une manière ou d'une autre, en ce moment. J'y ai cru, et pourquoi d'ailleurs, comment j'ai pu croire que j'allais débarquer comme si de rien n'était, que tu avais attendue bien sagement dans ton coin, sans surtout évoluer d'un poil, et être heureuse et n'attendre que ca ?
C'est peut être moi, finalement, qui attendait quelque chose. Et ce n'est pas venu. Après tout, je peux m'en prendre qu'à moi même. J'ai eu ma chance, j'ai eu mon temps, je t'ai senti, je t'ai touché, je t'ai parlé, tout ce qui est du domaine créeant un instant durant lequel il faut agir, et montrer nos tripes.

Seulement, à ce moment là, mes tripes étaient dans un sale état. Pas le même qu'à l'instant présent, mais pas très intéressantes malgré tout. Et tu t'y es interessée. Tu as fait preuve d'une patience plus qu'à toutes épreuves, des tentatives de comprendre ce qui n'avait aucun sens, des mains tendues par milliers, tout ca pour tenter de me sortir de ma merde et qu'on puisse enfin voir la suite, être heureux. Et être heureux, selon toi, nous en sommes les seuls artisans ? Permet moi d'en douter.

J'aurais bien aimé qu'on se revoit d'ici quelques jours, semaines, autour d'un café, coca, n'importe, pour qu'on parle, comme deux âmes ayant quittées leur corps et se racontant la vie qu'elles ont pu avoir. Que tu vois que même si je suis toujours moi, je ne suis plus le même, que non, les mensonges ne sont pas sans fins, que l'habitude ne veut pas dire permanence. Que je pouvais, et avais changé.
Finalement, je range mes affaires, tout le sac que j'avais déballé en attendant ton retour. De la bonne humeur, de la reflexion, de la compréhension et du support, j'avais sorti tout plein de trucs comme ca, pour que ton retour se passe le mieux, et que tu oublies ce malentendu qui constituait notre relation passée. Malentendu non pas sur son occurence, mais sur son déroulement.
Je ne sais pas trop quoi faire, à vrai dire. C'est comme si le père noël n'était que mes parents déguisés. Et que je venais de le découvrir.

Tu ne reviendra pas.

mardi 19 janvier 2010

Avant, pendant, et après.

En fait, je l'aime encore. D'une manière, pas si bizarrement que ca, encore plus forte. Onze mois d'abstinence sont passés par la, et tout a pris d'autres teintes, certaines choses qui semblaient fixées pour toujours sont en cours de remise en question ou carrément enterrées, tandis que des choses absolument impensables, principalement du fait que j'les concevaient pas à l'époque, font maintenant partie du domaine du possible, voir du quotidien.

Je me souviens d'elle, encore. C'est con, j'ose toujours pas regarder une photo. En fait, je pourrais trouver le culot de dire que c'est parce que je m'en fous, parce qu'elle fait sa vie et c'est très bien comme ca, et qu'elle fait ce qu'elle veut, bordel de merde. Mais, en fait, non, faut se rendre à l'évidence : j'ai peur de voir l'étendue de mon échec. J'ai peur de voir qu'elle est heureuse, maintenant.
Oh, non pas parce que je ne le souhaite pas, bien au contraire. Mais parce que c'est sans moi. Parce que je n'y contribue pas, à part passivement en ne la recontactant pas. Sans doute.

Je me souviens très clairement de sa bouche, de ses sourires, de ses regards en coin, où l'on voyait sans mal l'incroyable ptite nana qu'elle pouvait être. Réfléchie, sérieuse, droite sans être casse-couilles, enfin juste quoi, et jolie, putain de merde, qu'est ce qu'elle était belle.
Elle avait énormément de patience aussi. Durant toute notre relation, j'ai tellement raclé les fonds de tiroirs de la médiocrité que la durée de celle-ci est bien preuve d'une ouverture d'esprit et d'une patience à toute épreuve. Sauf celle de la récurrence dans les erreurs.
Bien sur, je ne savais même pas ce que voulait réellement dire "se remettre en question", bien que je clamais le faire à qui voulait l'entendre, soit disant chaque jour. Non, je ne concevais même pas ce que ca signifiait, à l'époque.

Je l'ai déçue, et, à la limite, si ca n'avait été qu'une fois et de manière peu destructrice, ca aurait pu passer, j'aurais peut être pu trouver quelque chose qui me sauve la mise un pti peu, histoire de dire "en tous cas, au moins, j'ai géré telle chose, tout n'est pas si désespérant !". En fait, si, c'est terriblement désespérant. D'avoir gâché, d'une, six mois de son temps, et d'avoir ruiné une possibilité de "aujourd'hui encore". Non, j'ai absolument aucune excuse ; cela a, je pense, pour sa part n'été que déceptions sur déceptions. En tous cas, j'aurais pas tenu à sa place. Et c'est ce qu'elle a fait, et, enfoncé dans mon bourbier mensongesque jusqu'aux cheveux, j'ai juste pu éructer quelques insultes, qui ont du la détourner pour de bon.

Je lui ai menti, j'ai monté des trucs de dingue, pour dissimuler finalement tout ce qu'elle demandait d'être, moi même. J'avais peur putain, peur de la décevoir, alors que c'est la voie du pipeau que j'ai choisi qui m'y a mené. Ca, c'est réellement la, que j'me suis planté. Et c'est pas les pistes qu'elle a laissé sur la route, aussi grosses qu'une bachelot qu'on voit trop en ce moment, qui ont pu changer quoi que ce soit, tellement enfoncé dans mes idées merdiques.
On pourra, en tous cas, pas lui reprocher d'avoir tout tenté.

J'écoute un peu de dilated peeps. J'me dis que c'est par la, que j'aurais du commencer, pour lui faire découvrir le hip hop. J'me dis plein de trucs que j'aurais du faire, à la place du brouillon au crayon de papier que j'ai pu faire.
A la limite, on peut toujours se dire que ca servira à l'avenir. Et j'pense que ca serait occulter le role qu'elle a joué.
Bien sur, y'a eu plein de monde autour de moi, c'est d'ailleurs dans ces moments qu'on se sent le plus seul. Mais elle a déclenché un tas de trucs de ouf, qui à ce jour font que voila, j'suis plus du tout le même. Elle serait ptet même fière, non pas du résultat -on y est pas encore!- mais de tout c'qui est en branle actuellement.

Quoi qu'il arrive, elle comptera toujours, même si j'espère pas un seul instant avoir des nouvelles. J'ai été bien trop con pour ca.

mercredi 23 décembre 2009

Obligations

Obligation

- "Beh... t'es pas obligé d'le boire !"

C'était pourtant simple. Mais incroyablement nouveau, d'un coup, l'espace d'un éclair, qui matérialisait la compréhension soudaine du sens de cette phrase.
Et finalement, cela apparaissait comme une évidence.

Je n'étais pas obligé.

Je me tenais là, dans ce petit chemin duquel on a failli faire partir les incendies les pires que l'Oise ait connu, comprenant enfin quelque chose : je n'étais pas obligé de boire. Ni ce verre, ni tout court d'ailleurs.

La journée fut chargée. Je devais rencontrer un joli pti bout de demoiselle. Autant dire que vu la situation sociale, morale et professionnelle dans laquelle j'me trouvais, c'était carrément un miracle de déjà décrocher un rendez-vous quelquonque.

Je galérais dans un petit cybercafé de campagne, équipé quand même d'une connexion assez conséquente pour l'utilisation finale, et des quelques ordinateurs dépassés, tournant dans un bruit de ventilo fatigué à longueur de journée.
Les journées s'écoulaient entre café, bières, dépannage d'ordinateurs et bidouillages divers. A vrai dire, avec le recul, on aurait pu prendre cette situation comme une cure de réhabilitation à avoir une vie sociale. Les gens étaient tellement... compréhensif, même dans le pire de mes états, que c'était, vu la situation générale, un plaisir d'y aller. Un plaisir d'aller bosser, oui !

J'étais assez fébril ce jour là. Du peu que j'en savais, c'était une fille cultivée, vous savez avec ce petit coté fin, qui vous dit que ca cogite, et d'une manière qui vous plait. Foutrement mignone sur photo, je m'imaginais pas mal de choses, pas forcément scabreuses, vu les bières qui s'accumulaient et mon esprit s'embrumant des divers oinjs qui rythmèrent l'après-midi.

J'étais défoncé à la race avant même qu'elle arrive. D'ailleurs, même dans cet état particulièrement avancé, j'ai réussi à quasiment bien gérer l'heure d'arrivée et ce qui va avec. Un miracle, à l'époque. Mais pourtant, au fond de moi, j'étais plein d'espoirs : que ce soit celle qui, enfin, me sortirait de la merde dans laquelle je m'enfoncais tout seul. Me ferait enfin comprendre ce que je savais, mais que je comprenais pas, me ferait enfin prendre un chemin... pas forcément le meilleur. Mais au moins un vivable, calme, et qui fait du bien autour de soi. Les mots étaient pas mis sur la situation à l'époque, mais j'le vois maintenant.

Et puis... elle est arrivée. Bon sang, les photos c'est vraiment de la merde, rien ne vaut le vrai, le visible.
J'avais préparé, tout content, une teille de whisky et quelques trucs à manger, qui me font halluciner de mauvaise gestion maintenant.
C'était incroyable d'avoir réussi à acheter à manger, d'avoir pensé à le prendre et géré le budget en fonction. Y'avait vraiment des odeurs de changements alentours, mais ca n'a pas fait tilt de suite. Dommage. Vraiment dommage.

Et puis la, donc, finalement, on se retrouve dans la ville des galères, dans un chemin de terre, à commencer à préparer un feu qui marche rapidement très bien.
Et je commence à servir les whisky, déjà passablement enchainé à un état quasi déplorable, à la limite ténue en fait du déchiré marrant et du relou.
Je me suis senti de le faire remarquer, sur le coup, avec un ton volontairement éméché :

- " oh putain... ca risque de faire trop là j'devrais pas boire celui la..."

- " Beh, t'es pas obligé d'le boire !"

Mais bien sur. Eh, mais ouais. C'est vrai.

J'ai donc jeté le verre. Partez pas, c'est vrai.
Pour la première fois de ma vie, n'étant pas à quatre pattes, j'ai jeté un verre afin de ne pas le boire, et de ne pas boire ce soir là tout court.

J'ai pas compris, sur le moment. J'avais pas prévu, ce qui en suivrait. Mais, maintenant, je sais que ce moment a changé ma vie.

dimanche 6 décembre 2009

Funky Beats

C'est marrant, d'habitude, j'me pointe sur blogspot, complètement fait, et je commence à déblatérer, me plaindre, ça sort tout seul, ça s'arrête plus, en prenant les formes les plus diverses.

Mais là, j'sais pas de quelle manière commencer. A vrai dire, purée, j'y pense depuis un moment, mais j'repousse sans cesse ; évidemment, plus je repousse, moins c'est facile de s'y remettre. Mais pas pour les raisons les plus évidentes.

Restituons le cadre, la dernière fois... l'année dernière ?
L'année dernière. Mpff, que dire, à part une médiocrité battant tous les records ? Ca serait trop simple, et bien trop tendre. Après, on peut toujours trouver des circonstances, des excuses, pour tenter d'atténuer, mais les faits sont là. J'ai été une merde.

Enfin, à vrai dire, pas que l'année dernière. C'est vrai que le caractère paroxystique de cet état de fait la donne première dans un classement de la plus grosse foirade humaine, mais il ne faut pas oublier les années qui la précède, qui ont eu leurs lots d'éclairs plus ou moins intenses de merde absolue.

En fait, j'mets des mots plus lourds les uns que les autres pour dire que j'ai pas mal foiré jusqu'à maintenant. Maintenant ? L'année dernière ? En fait, c'est un mélange des deux, qui finalement, me fait dire que c'est pas perdu. Qui me conforte aussi dans l'esprit de ratage total du passé, mais une confiance inégalée jusqu'à maintenant dans l'avenir. Parce que c'est le mien.

Oui, cette année dernière. Où j'étais entre deux eaux. A vrai dire, le déclic commençait à approcher. Je bossais au cyber de Crepy, à l'arrache, picolant comme un trou inépuisable de vide. Vide, oui, c'est un peu ça. Et puis... un moment de lucidité entrainant un comportement quasi-normal, j'ai trouvé... bref. J'ai trouvé quelqu'un, dans cette époque ou finalement, le ciment pétait, et que les premières briques tombaient.
Mais ce quelqu'un, le problème est bien clair maintenant : c'était une personne absolument fantastique, qui avait, ouais, bien sur, quelques défauts, mais dont l'absolue roxxance effaçait sans peines les petites imperfections. C'était elle, elle que j'attendais depuis Lisa, et j'ai vraiment pas eu envie de refaire la même connerie.

Oh, quelque part, j'ai réussi... vu que j'ai fait pire, la réédition de la médiocrité était transcendée ; mais pourquoi, putain de merde.

Bien sur, maintenant, les choses sont faciles. Bien sur, maintenant, j'ai qu'à me châtier tellement j'ai été une bouse.

Il faut dire... bon, oui, il faut le dire. Déjà, avant, il faut, désolé, faire un flashback...


L'année dernière, au moins de décembre, on peut tout à fait dire que j'ai touché le fond, suite à une longue chute de plusieurs mois ; parsemé de mensonges, entourloupes, fuites en avant et oublis divers, le chemin depuis janvier 2008 avait été bien tortueux, et tout ceci pèse, pas forcément directement, mais juste sur le fait que, même si vous n'en êtes pas conscient directement, vous savez qu'être arrivé au point de ne plus manger 4-5 jours de suite, de boire à longueur de journées dès le réveil, au point que les douches et le rasage ne soient qu'un lointain souvenir d'une socialisation passée, c'est pas arrivé du jour au lendemain.

On se rend compte que notre passé proche est jalonné de ratages, mensonges, et conséquences émotionnelles désastreuses, que le passé un peu plus lointain, même si il est moins repoussant n'en est pas moins dégueu à première vue, et que finalement, l'avenir n'est pas plus propre. On se trouve des excuses, tout un tas d'excuses, même pour nos plus grosses erreurs, et de toutes manières, c'était qu'une connasse.

Ces heures noires, je souhaite à personne de les vivre. Et vous savez quoi ? J'suis le seul et unique responsable. J'y reviendrai.

Donc... dans la foulée, forcément et vu l'addiction totale dans laquelle je me trouvais, j'ai évidemment passé le réveillon du premier de l'an avec une bouteille d'1L de whisky, bu, rebu, fumé, pris des cachets, dormi, rebu, refumé. Et j'étais seul, devant internet, à déverser, éructer sur les divers moyens de discussion mis à ma disposition. Evidemment, c'est pathétique. Seulement, sur le moment, vous me l'auriez dit... Bref.

Le réveil de ce 1er de l'an fut rude, parsemé pendant quelques jours de renvois divers. Mais... quelque chose avait changé, quelque chose qui s'était déclenché à la fin du mois de mai de cette année qui venait de partir.

Le mois de janvier fut étrange. A mi-chemin entre des sursauts d'abstinence de plusieurs jours, parsemés de cuite énorme à la mémoire d'un amour enterré dans une boite. Qui me servait aussi d'excuse.

Les excuses. J'en ai toujours trouvé. Pour tout. Même la chose la plus stupide, quitte à mentir, il me fallait une excuse, il me fallait fuir, en ne le montrant pas, quitte à sortir des mensonges aussi gros que mes boules à la naissance.
Et j'ai commencé à quitter cette habitude merdique. Sans combler le vide. Et c'était... pas lent, mais progressif. J'avais envie que ca se fasse petit à petit.

Les phases d'abstinences ont servies : je commence février sur les chapeaux de roues, par une abstinence record depuis plusieurs mois d'une semaine. Autant dire que le moral des troupes remonte, et je commence à reparler de cure, sujet enterré lui aussi, et depuis deux ans. On lui a juste remis des fleurs, de temps en temps, à la mémoire de la première.

Mais voilà, fin février, c'est arrivé. Bizarrement, d'une manière vraiment étrange.

J'ai vu Ben, deux jours avant. J'avais une fin de bouteille de rhum, trônant sur le lit, dans le merdier ambiant qui constituait l'antre dans laquelle je dormais. Et vivais aussi, mais bon.
Il m'a très gentillement accompagné dans mes démarches pour la cure, me permettant d'être carrément à l'heure dans les papiers, et j'ai ainsi pu organiser... une cure, et une post cure de 3 mois.

Quand j'y repense, et désolé de ne pas développer plus, les choses se sont imbriquées d'une manière incroyable sur ces derniers mois, et le résultat qui prenait place sous mes yeux en cette fin de mois de février me satisfaisait : je faisais des choses bien, moi même, et pour moi.

WTF???

Oui vous savez, cette fameuse expression "il faut que tu le fasses pour toi". Je l'ai entendue toute ma vie, en fait. Surtout pour l'alcool. Mais quand on y repense, les autres situations où cette phrase magique était rappelée, ce ne sont que des conséquences. L'alcool, je devais arrêter pour moi. Et j'ai pas vu venir, mais ça m'est arrivé.
J'étais heureux de faire ces démarches, je chiais sur mon état à longueur de journée, me vilipendant de mon inactivité latente, de mon immobilisme. Les choses bougeaient, et les périodes d'abstinences réelles et naturelles augmentaient en fréquence et longueur. Il était facile de claquer 5 jours sans boire. D'ailleurs, j'avais pas bu tant que ça, ce mois de février.

Donc, Ben accepte, à condition que cela ne soit qu'un seul verre. Pourquoi pas, ça me plaisait, finalement, cette idée de n'en boire qu'un.
Histoire de pas être relou ensuite, histoire de pas encore, une fois de plus, dire de la merde. Et gonfler tout le monde.

Alors je n'ai bu qu'un verre. Et j'ai apprécié. La bouteille fut finie le lendemain. Le samedi même, je faisais une soirée où le but semi-inavoué est de se mettre à l'envers. Et finalement... j'ai pas bu tant que ça, tout le monde me croyait malade, mais non, ca me faisait chier. Pourquoi boire jusqu'à être une merde ? Ca me faisait chier, en fait.
Du coup, j'suis rentrée une 8.6 dans la poche, et j'me suis couché à 1h du matin, une heure bien précoce. Ce mot est choisi.

Le matin, je prends mon pti ordi portable dans le pieu, vers 10h, au réveil, en éclatant, et je me le dis sur le coup, plus par réflexe que par envie, cette fameuse 8.6 de la veille. Oui, la veille, parce que finalement, il est bon de noter que j'étais rentré avant minuit. Décidément, rien n'allait comme d'habitude.
Deux trois gorgées le temps d'avoir l'attention de l'ordinateur, et je pose la cannette sur le coté. Pour finalement l'oublier.
Ouais, j'ai une cannette toute neuve, je l'éclate et je l'oublie. Deux mois avant, j'aurais pleuré pour avoir ne serait-ce que les deux gorgées manquantes. C'est tout juste si, une fois la bière re-découverte, j'ai pas pleuré à l'idée de devoir boire le reste.
Ca me faisait chier, grandement, j'en avais pas besoin, bordel de merde. Mais vraiment pas.

J'ai décidé de la laisser sur le coté, en attendant un moment plus propice à une alcoolisation. Qui, finalement, n'est jamais venu. Cette cannette a viré au bout de quatre jours, avec le reste de tous les cadavres d'ailleurs. J'en ai surpris plus d'un.

Un mois plus tard, ma cure commençait. Je mettais le doigt dans quatre mois de soins, dont trois semaines à l'hôpital de Compiègne, deux ans après la première cure dans ces murs.
Retrouver la bâtisse, le personnel, c'est comme si on revenait finir un truc inachevé. Par contre, la, y'a des couilles au cul.

Bien sur, c'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai pu voir que j'étais le seul arrivé sobre totalement. Ouais, en fait, j'ai même pu dire au questionnaire d'entrée "sobre totalement depuis un mois". Ouais, rien depuis la fameuse 8.6. Et j'en avais foutrement pas envie, ni besoin.

La cure s'est passée d'une manière incroyable. En grande partie grâce aux curistes. Ma "semaine" était formidable. Enfin tout le monde, putain. C'était vraiment un camp de vacances, avec l'alcool rappelé d'une certaine manière, décortiqué, analysé. C'était en fait la même cure que deux ans avant, à part quelques petites modifications ; mais mes yeux n'étaient pas les mêmes.

Oh, oui, j'en ai profité pour prendre confiance en moi. J'ai commencé par pirater le réseau sans fil de l'hopital, ce qui m'a apporté une certaine sympathie de tout le monde ; et puis bon, les gens n'étaient pas butés : ils savaient qu'on étaient tous dans la même merde, qu'on avait plus ou moins tout gâché, menti, volé, dissimulé, louvoyé, spolié, bref, qu'on avait été ignobles et détestables avec un bon paquet de monde.
Ils ne jugeaient pas, personne ne jugeait. Et c'était bon.

Je suis ensuite parti en post-cure... dans laquelle je plaçais énormément d'espoirs. C'était un peu... la partie inachevée. Mais...
Arrivé sur place, je suis seul dans ma chambre, et on m'emmène un repas, putain de bon. Un jeunot fait irruption. C'est marrant, j'lui donne pas plus de 22-24 ans...

Il me propose 10 euros pour deux joints. Bon, le soucis, c'est que j'ai pris très peu de shit pour le séjour, mais bon, allez, prends trois joints et garde tes 10 euros mec.

La structure est assez importante : 90 curistes.

Le soir, je me rends compte que les joints précédemment dépannés sont un précieux pass : je suis présenté aux gens qui.. je le verrait après, mais qui gère la place. C'est assez caricatural.

Les approvisionnements de shit ne sont pas légion, il est super difficile de pécho. Mais de l'alcool circule, et des tas d'autres choses.
C'est le monde à l'envers.

Je rencontre deux jeunes super sympas, à la dégaine baba. Mais finalement, l'un des deux sniffe ses xanax. Ou il les tape en bang. Dans sa chambre.
Mais ces deux mecs s'avèrent foutrement sympa, enfin tout le monde, au premier abord. Mais il est facile de voir au premier abord qui est la pour vraiment en chier, ou parce qu'il faut. Deuxième moment où, ca me saute à la gueule : je le fais pour moi.

C'est vrai, finalement. C'est moi, et moi seul qui ait demandé à être là. On me l'a proposé, mais l'idée m'a plue, et après reflexion, j'ai dit oui. C'est mon idée. C'est moi, ma réussite. Si je rentre et que je dis "putain ouais j'ai bu mais c'était dur..." ca donnerait quoi ? Et pourquoi je me pose cette question d'ailleurs, j'ai pas envie de boire, franchement non, sans rire.

Un soir, un des deux voisins de la chambre fait irruption, bouteille de whisky à la main, et des gobelets semi vides, du fait de la route à parcourir jusque là, titubant. Tant pis pour les chaussures de mon voisin de chambre.

- "Eh mec, viens on va boire un coup putain, prends ton shit et viens j'te sers un putain de sky on va se peter la gueule".

Je me souviens de chacun de ses mots. Et j'avais putain de pas envie, pas envie d'avoir ces sensations, pas envie d'avoir ce gout dans la bouche, car je savais tout ce qui découlerait, ce fameux "putain, juste une fois quoi, merde", ce fameux "personne le saura" ; c'est que de la merde en barre, et en fait, je m'en branle.

Moi, ça me ferait foutrement chier la, de niquer mon arrêt depuis fin février pour ça là, un vieux label 5 dans un gobelet de merde. J'ai pas envie.
Alors je l'ai un peu pipoté genre "j'fini ce que je fais et j'arrive OMG", mais j'y suis jamais allé. De toutes manières, j'ai pas pu lui en reparler, il s'est battu avec les veilleurs de nuit quelques heures plus tard, alors qu'il se baladait en calebar dans les couloirs. Bah, ca aurait pu être moi. Mais je ne voulais pas. Enfin, je ne voulais plus.
Et il a été renvoyé le lendemain, chez lui.

Au fur et à mesure du séjour, qui prenait des allures interminables alors que j'entamais ma seconde semaine sur place, les gens partaient, le cercle des gens du départ réduisait comme un poil flambé : soit parce qu'ils avaient bu et foutu le bordel, soit parce qu'ils l'ouvraient trop ; le système du centre me paru assez rapidement merdique, et surtout, la preuve étant que 20 personnes avaient été éjectées parce qu'elles avaient bu.
Bref, d'aventures en aventures, refusant toutes ces offres de boisson de manière assurée, j'ai décidé de me casser. Au bout de deux semaines.

Je savais que c'était bon. Si j'avais voulu boire, si j'avais vraiment ce besoin tel que je le disais, je l'aurais fait la bas. Et vraiment, je n'avais plus envie de cette merde. Et puis bon... les bonnes habitudes, depuis deux mois et quelques, je les aime bien moi. J'aime bien faire ces choses là, j'aime bien cette abstinence. Bref, je suis rentré.

L'accueil fut étrange. Autant, Bruno s'est déplacé d'une manière fort sympathique pour venir me chercher alors que j'étais dans la merde sur le chemin du retour, autant... mais hey, normal. Les gens me font pas encore confiance. On en avait parlé, en groupe, pendant la cure (pas la post-cure hein!).

Alors la patience, elle s'est imposée d'elle même comme un agrément super utile à tous ces changements. Et la réflexion est venue s'ajouter. Et j'ai fait le ménage.
J'ai dégagé réellement, pour la première fois de ma vie, un certain nombre de relations. A vrai dire, un bon paquet. Il y'a certaines personnes qui sont parties d'elles-mêmes, de toutes manières, vu que j'achetais plus d'alcool, ca servait plus à rien.
Puis, les annexes, ceux qui étaient là parce que c'était la force des choses, ceux qui ne remettent rien en question, surtout pas eux-mêmes. Ce que j'étais juste avant quoi, entre autre.
Nettoyé, vidé, changé. L'été 2009 fut ... plein de changements à ce niveau. J'ai quitté les cachets, principalement le lexomyl, durant cette époque, de la même manière que l'alcool quelques temps auparavant.
Et petit à petit, les choses prenaient place, les gens ne regardaient pas, ils ne faisaient encore que voir.

Et nous voici... en décembre. Un an après le fond, je suis en train de remonter.

Je peux dire aujourd'hui tout ça, me fustiger, me dire que je fais aujourd'hui certaines choses pour moi, dire que j'ai changé, que je ne bois plus.

Ca va faire 10 mois sans absolument une seule goutte d'alcool. J'ai arrêté durant l'été les cachets avec lesquels je me gavais à longueur de temps, tout en me trouvant des excuses.
En fait, je fête tous les 27 du mois celui qui s'ajoute, pour l'alcool. Et j'ai pas fini de compter.

J'ai juste un regret. Un énorme regret. C'est toutes ces personnes fantastiques qui ont perdu énormément d'énergie pour moi, alors que le changement ne venait pas.
Toutes celles qui m'ont aimé, et pour qui je n'ai tout bêtement pas assuré le minimum, par suffisance et aveuglement (entre autre).

J'vous ai pas dit, putain. J'vais passer mon permis.

samedi 7 mars 2009

Des bières.

Des bières.


Il fallait des bières. A vrai dire, à chaque fois que l'on se voyait, on pétait toujours deux 8.0 chacun, et avec quelques pétards, tout allait rapidement bien dans nos têtes devenues vides.
Mais ce soir la, il était en retard, et l'épicier de la ville d'à coté était fermé.
Il fallait aller dans la grande ville, plus loin, à vingt kilomètres.

Je venais de conclure une bonne affaire, un 25g de beu pas cher. Vingt cinq grammes de beu dans la poche, dans l'euphorie provoquée par cette possession, on décide finalement d'y aller, parce que, bordel de merde, c'est pas loin.
Sur la route évidemment, une vingtaine de kilomètres, ça laisse le temps de rouler, alors c'est rapidement devenu un aquarium, au son d'une station de techno médiocre.
Et là, à l'entrée de la ville, ils étaient une poignée. Une grappe.
La BAC.

Évidemment ça loupe pas, nous sommes rapidement intimés à ralentir et à s'arrêter sur le bas coté. Bon bien sur, ayant vu la masse d'hommes au loin, on a ouvert nos fenêtres et ralenti.
- "Vous êtes musiciens ?"
- "ah euh non..."
- "C'est marrant, on arrête que des musiciens, allez circulez"

La forcément, un peu attaqués, on rigole doucement.
La forcément, il en faut un que ça fait tiquer.

- "Attendez s'il vous plait..."
- "Vous pouvez ouvrir la fenêtre s'il vous plait ?"

Bon. De toutes manières, je le fais pas, ils passent la voiture au lance flammes et lâchent les chiens de guerre pour bouffer les restes. Let's go.

- "Pouvez sortir s'il vous plait..."

La c'est la méga couille. On est deux, dans une périphérie d'un bon kilomètre, à se chier dessus.

- "Va pas falloir me mentir. Vous avez fumé ?"
- "Oui"
- "Vous avez un truc ?"
- "Oui"
- "Vous pouvez me le donner ?"
- "Oui mais... SCORZIRFOFZOFFOEZADK AOZKDOZ D


Attendez, on arrive dans la ville, des joints roulés. Un 25 de beu, on va en vendre forcement, donc on prend 3-4 têtes pour rouler des joints pour commencer. Donc, après avoir roulé, je mets les joints DANS MA POCHE AVANT. Et le 25 est DANS LA POCHE INTÉRIEURE !!

D ZODKZOA KDAZEOFFOZFOFRIZROCS... mais vous allez être déçu... J'ai pécho une 10 euros ce soir on a déjà roulé dessus..."

Et la donc, je sors deux misérables joints.
Je lui donne.

- "On peut fouiller la voiture ?"
- "Ah ouais... bien sur..."
C'est jubilatoire. On se dit, ils trouvent rien dans la voiture, c'est tout bon. On se barre.
- "Ah y'a un joint dans le cendrier..." Il le prend.

Il jette le tout avec une force de fillette ménopausée, genre on le récupère une fois que vous avez taillé.
- "Allez c'est bon, vous pouvez y aller, ça fera ça de moins que vous fumerez ce soir..."

Une fois trois cent mètres passés, on a recommencé à parler. La première chose en fait qu'on a pu faire, c'est rigoler.

On les avait méritées, nos 8.0.
Pour la peine on a prit des 11.6

samedi 28 février 2009

Citron

C'est horrible.
Tu sais, comme quand tu prends un citron, tu le presses, et tu le bois juste derrière.
Au départ, ça passe, on sent pas trop.
Le goût arrive ensuite, plaisant.
Puis l'acidité. Violente, elle attaque le palais.

J'ai un peu ce sentiment là. A vrai dire, je crois que je me suis pas remit de mon dernier jus de citron. Et c'était toi.

Je devais être le seul heureux. Tu sais, on dit toujours "bienheureux l'imbécile qui ne sait".
Je pense que je ne voulais pas savoir. Pas voir. Tout me semble si lointain maintenant...
Et pourtant, impossible d'oublier cette foutue acidité.
Alors on se dit qu'on va changer, on va prendre moins acide, un pamplemousse par exemple. Seulement c'est pas le même gabarit !

C'est tout de suite plus dur à presser, on en mets partout. Ça colle.
J'aurais tant voulu que tu aimes cette pulpe, assez sucrée, qui redonne un coup de fouet. Encore faut il vouloir la gouter. Et attendre que le tout soit pressé.

J'ai même perdu l'envie d'écrire suite à tout ça, malgré ce que je pouvais dire.
Comme si cet acide m'avait brulé tout envie d'être.
Aujourd'hui, je commence à me relever. Aujourd'hui, je recommence à vivre. Aujourd'hui, je commence à oublier.

D'alcoolisation forcenées en alcoolisations paroxystiques, j'en suis arrivé là, aujourd'hui. Plus vide que vide, pire que quand tu m'as laissé.
Mais j'ai envie. Envie d'y croire ; attention, pas d'un hypothétique retour, apres tes dernières paroles, même si j'en meurs d'envie, je ne veux plus te revoir. En arriver à débiter de telles conneries sur ses propres sentiments pour se raviser dans la semaine d'après, ca donne vraiment pas envie ni confiance.

Tout comme la fois ou tu m'as dit être allée voir une amie sur pont...

T'es partie avec mon âme. T'es partie avec tout en fait. Avec mes envies, avec ma motivation, avec mes projets.
Ou alors c'est eux qui sont partis en même temps. Va savoir.
De temps en temps, j'me referais bien un jus de citron.

Mais c'est tellement acide... je pense pas.