lundi 17 avril 2006

Un reveil plein de questions

Le bip-bip du téléphone fixe me tire d'une torpeur éthylique assez lourde.
Première chose, quelle heure est-il.
3h24 du matin.
Ce bip-bip signifie qu'il n'a plus de batteries. Alors pourquoi etais-je endormi dessus, sur mon bureau ?

Certains souvenirs commencent à ressurgir, sous forme de flash.
Tout commence par un souvenir en presque début de soirée, avant de perdre pied.
J'etais chez un pote, beuverie, comme tous les soirs. Le problème, c'est la tonne d'anxiolytique et d'anti-psychotiques qui me sont prescrits et que je prends. Il est bien marqué sur la notice : "bla bla, pas d'alcool !". Ca fait un effet big bang dans la tête, et on perd pied assez facilement. En fait generalement c'est les potes le lendemain qui font "oh purée, tu te souviens quand t'as fait ca ? Et ca ? Purée man, arrete de boire !!"
Et, je sais pourquoi, je me doute que demain ca sera pareil.
Difficilement, je me lève de la chaise du bureau. La, faut trouver de la flotte, mon gosier est aussi sec qu'une plage artificielle.
Je sens mon corps prendre conscience, d'une que je suis debout, et de deux que je suis reveillé. Tout doucement, toutes les fonctions reprennent le boulot, a la manière d'un ordinateur qui s'initialise.

La musique, comme d'habitude, continue de tourner. Elle passe un petit morceau de jazz tout à fait en adequation avec la situation. Il me faut une clope. Lentement, je me mets en quete de tabac.
Avais-je un paquet de clopes ? Du tabac a rouler ? Des mégots à rouler ? Ou rien même ?

Une fois la main mise sur le paquet de clopes, je me jette sur l'une d'elle. Une allumette meurt, et je revit.
Je fais rapidement le tour des objets qui se trouvent au pied du bureau. C'est generalement la que je met toutes les choses interessantes, comme de la biere.
Par chance, je tombe sur l'une de ces 8.6, mais l'etat de mon mal de crane me fait l'eviter.

Je change rapidement de musique, met un truc qui bouge un peu plus, et va vidanger le colosse. De retour, il faut que je sache qui j'appelais ou m'appelais. La je saurais si je suis vraiment parti en sucette, ou si le pilote automatique a bien marché. Tiens, d'ailleurs, comment suis-je rentré ?

Et la, je la sens venir. Elle guettait, au coin, attendant que je sente mon corps reprit pour avoir confiance. Rapide, violente, voila la crise de foie. Des remontées commencent à se pointer, je cours aux chiottes.

Apparement je n'ai, une fois de plus, mangé que liquide ce soir. Ou bien j'ai mangé tot.
De retour, je lance sur le pc la liste des derniers appels emis et recus.
1h23 : 06........

Merde. C'etait un portable et ca taxe a mort. Si je suis resté deux heures j'vais encore me faire dechirer.
Et le problème encore plus hardcore, c'est que c'est le portable de mon ex.

Qu'est ce que j'ai bien pu raconter ?

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